Le Tatouage


Se faire tatouer, c’est tendance ! Mais parce qu’il s’agit d’un acte définitif et qu’il n’est pas sans risques, il est préférable d’y réfléchir à deux fois avant de se lancer, et de prendre quelques précautions pour éviter tout risque avec sa santé.







Un tatouage, c’est quoi ?


C’est marquer sa peau de manière indélébile. Concrètement, il s’agit d’introduire de l’encre dans la peau afin de rendre le motif choisi définitif. La réalisation d’un tatouage se fait souvent en plusieurs étapes : d’abord le choix du dessin, puis la tatouage lui-même. Mais dans tous les cas, le tatoueur doit informer de manière détaillée sur les suites et les éventuels risques encourus.



Quel tatoueur choisir ?


Un tatoueur professionnel et sérieux, cela va sans dire ! Pour s’y retrouver dans la jungle des salons de tatouage et garantir de meilleures conditions d’hygiène et de sécurité, de nouvelles normes ont vu le jour.

Les tatoueurs doivent désormais déclarer leur activité auprès de la préfecture et apporter la preuve qu’ils ont suivi une formation spécifique. 

Côté matériel, ils doivent utiliser du matériel stérile et à usage unique. Le choix des encres est lui aussi soumis à des règles plus strictes. Enfin, ils ont l’obligation « d’opérer » dans une salle indépendante du reste des locaux





Une fois le dessin déterminé, le tatoueur l’applique sur un papier transfert. Il va ensuite nettoyer (éventuellement aussi raser) et désinfecter la zone définie, et transférer le dessin sur la peau.

Puis il va réaliser le tatouage : à l’aide d’une aiguille spéciale, il va faire pénétrer l’encre dans la peau. Cette opération est plus ou moins longue et, selon la sensibilité de chacun, plus ou moins douloureuse.




La cicatrisation du tatouage


La réalisation d’un tatouage provoque de légers saignements. De petites croûtes vont donc se former au niveau du dessin, c’est normal. Pour favoriser une bonne cicatrisation, il est important de se conformer aux soins indiqués par le tatoueur.

S’il a appliqué un pansement, mieux vaut le retirer au bout de quelques heures pour laisser « respirer » la peau. Il est possible que de petits suintements surviennent. Tapoter alors la zone délicatement avec une compresse de gaze, puis appliquer régulièrement une crème cicatrisante pendant une dizaine de jours conseillée par le tatoueur.

La cicatrisation complète d’un tatouage nécessite en moyenne deux semaines (mais elle peut être plus longue si le dessin est important).

Attention : les expositions aux rayons du soleil sont à proscrire durant les 6 mois suivant la réalisation du tatouage.




Les risques


Le risque majeur lors de la réalisation d’un tatouage est une infection, qu’elle soit bactérienne (contamination par un streptocoque ou un staphylocoque) ou virale (hépatite B ou C, herpès, VIH…). C'est rare, mais le risque existe toutefois. Et c’est pourquoi les conditions d’hygiène doivent être optimales. Le tatoueur doit donc exercer dans des locaux propres et désinfectés régulièrement. Il doit porter des gants (neufs) et desceller les instruments qu’il va utiliser devant le client. Si ces conditions de base ne sont pas respectées, mieux vaut changer de boutique ! La nouvelle réglementation qui encadre mieux l'activité des tatoueurs, permet aujourd'hui plus de sécurité.




Recommandations et contre-indications au tatouage


Certaines maladies affaiblissant le système de défense immunitaire de l’organisme, comme le diabète ou le cancer, mais aussi certaines maladies de la peau (eczéma, psoriasis…), et bien sûr du sang, comme le sida, peuvent être un frein.

De même, la prise de certains médicaments, notamment les anticoagulants, constitue une contre-indication majeure au tatouage. 




Tatouages au henné : attention danger


Éphémère, le tatouage au henné s’estompe avec le temps mais n’est pas pour autant dénué de risques : une intolérance au produit utilisé peut se transformer en réaction allergique chronique.

Il arrive que des pigments soient ajoutés à la pâte de henné afin d’en intensifier la couleur. Ces actifs sont généralement issus de l’industrie textile (comme le PPD) et sont employés à des doses beaucoup trop concentrées pour être inoffensifs.

La conséquence immédiate : une violente réaction cutanée à l’endroit du tatouage. À terme, une intolérance aux pigments utilisés, qui peut survenir au contact de vêtements teints avec ses mêmes actifs, par exemple




Nos conseils


> Pour trouver quelqu’un de confiance, demandez autour de vous. C’est encore le bouche à oreille qui marche le mieux.

> Assurez-vous toujours du bon entretien des locaux. N’hésitez pas à demander une visite de la boutique et à en visiter plusieurs pour vous faire une idée.

> Prenez le temps de la réflexion ! Si après une première entrevue, vous n’êtes pas très sûr, revenez plus tard. Un tatouage c’est pour la vie, alors pour ne rien regretter faites-en un acte réfléchi !



Sources : Décret n° 2008- 149 du 19 février 2008 au Journal Officiel, Sida Info Service sur www.sida-info-service.org.